Mes premiers pas...

"La couture, ça ne va pas la tête, je ne sais même pas coudre un bouton". C'est ce que je disais à 30 ans. Maintenant à 37 ans et avec quelques kilos en plus, j'avoue que cette phrase n'est plus d'actualité.

Ce "slogan" lancé à tue-tête comme quoi "la couture jamais de la vie" a cessé d'être.  A force d'être démoralisée de faire les boutiques et de ne rien trouver à ma taille, je suis revenue sur cette idée. Et oui, je suis rondelette mais j'assume. Enfin pas forcément mais sincèrement je n'ai pas envie de me battre pour perdre quelques kilos. Bravo à celles qui le peuvent, moi ça m'agace. Du coup, j'ai décidé de m'accepter (mais bon ce n'est pas toujours facile).

La mode actuelle n'est pas faite pour ma morphologie. Quand j'essaie des robes, c'est la galère : j'ai la poitrine compressée, le bidou ressort, mes cuisses fuselées sont bien mises en évidence ainsi que ...mais chut tout ne se dit pas! Là un peu paniquée, je pense très fort "C'est une taille 42 ça ?". Vérification avec précipitation de l'étiquette en espérant avoir commis une erreur mais non... Bref, tout est parfait dans le meilleur des mondes et on garde le sourire même lorsque la vendeuse nous alpague à la sortie de la cabine et sort sa phrase fétiche "Ca été? Non, pourquoi?"...

Lassée de constater que cette mode ne me scie pas du tout (en plus les couleurs sont tristes et ternes et ne correspondent pas du tout à ma personnalité), je me suis réveillée un matin avec une idée lumineuse : "Et si je faisais mes petites robes".

Action, réaction : me voilà arpentant les magasins à la recherche d'une machine à coudre, pas trop onéreuse car des fois que la mayonnaise ne prendrait pas entre moi et ma chère et tendre machine, inutile d'y mettre le prix. J'ai donc fait l'acquisition de ma petite brother. Et hop, c'était partie. J'ai commencé à faire des robes toutes simples avec énormément de défauts mais elles correspondaient à mon style et je me sentais bien. Depuis je m'améliore mais il reste encore énormément de travail avant qu'elles ne soient parfaites. A vrai dire, je ne recherche pas la perfection. Je veux simplement avoir des robes qui me plaisent et qui m'amusent et dans lesquelles je suis à l'aise.

Adieu la mode actuelle, bienvenue à la mienne. Et même si cette dernière est décalée et loin des "clichés" de ce jour, je m'en fiche. C'est la mienne et rien que parce qu'elle me procure des moments de bonheur, elle le vaut bien.